Flat Eric Olizo Kallasawa, « Le Scorpion ».
Première partie
Les Kallasawa.
Première partie
Les Kallasawa.
Chen et Maggie Kallasawa, formant une pauvre famille canthienne, avaient une vie tout à fait normale. Leur fils unique était partit au monastère de Shing Jea pour étudier les arts élementaires, afin de bien réussir dans sa vie. Ils avaient dû travailler toute leur misérable vie pour offrir ce privilège à leur fils, en espérant que sa vie à lui sera plus glorieuse que la leur. Le frère de Chen était un pauvre canthien endetté jusqu’au cou, ne pouvant pas rendre ce qu’il devait à la Fraternité de Jade, il avait déjà changé de nom et d’adresse six fois pour éviter leur courroux. Il pensait même s’enfuir avec sa femme, qui attendait un enfant, vers Elona, loin des gangs de Kaineng. . .
Mais la vie de Chen et Maggie ne s’annonçait pas si banale que cela . . .
L’orphelin.
Un beau matin, quelqu’un vint leur rendre visite. L’homme était plutôt grand, mince et vêtu de tissus noirs et marrons, à la façon des Am Fah. Son visage était masqué, mais ses yeux étaient terriblement perçant, cependant ses intentions ne semblaient pas agressives. Il venait annoncer la mort du frère de Mr. Kallasawa ; il s’était fait tuer par la Fratérnité de Jade ; il n’avait pas réglé ses dettes, et sa femme était morte en couche deux semaines auparavant.
Memnon, car c’est ainsi que se nommait cet étrange personnage, tenait un jeune enfant dans ses bras : le neveu de Mr. Kallasawa, Flat.
Tout à fait surpris de cette visite, Mr. Kallasawa se fichait pas mal de son frère, tout ce qu’il voulait savoir, c’était si ce dernier lui avait légué autre chose qu’un fardeau de plus à nourrir.
Il changea rapidement d’avis lorsque que Memnon lui montra une bourse remplie de pièces d’or. Malheureusement pour Flat, les Kallasawa ne sentaient aucune obligation de lui donner l’amour dont il aurait eu besoin. Jamais plus ils ne virent Memnon.
Le meurtrier.
Dix ans s’étaient écoulés depuis la visite de Memnon, et les Kallasawa continuaient leur pauvre existence, ne s’occupant qu'à peine du petit Flat qui devait trouver de la nourriture par ses propres moyens, bénéficiant à peine d’une couchette. Ses « parents adoptifs », si l’on peut leur donner le titre de parent, ne lui on jamais caché la mort de son véritable père et de sa véritable mère. Il apprit rapidement par lui-même que la Fraternité de Jade était à l’origine de sa misère, créant ainsi une haine de plus en plus grandissante . .
Voleur confirmé, il n’avait aucun ami, personne ne lui donnait un semblant d’amour. Il était obligé de vivre par lui-même, indépendant. Sa réputation de petit brigand n’arrangeait pas les choses, car il n’eut pas trouvé d’autres moyens pour se remplir le ventre que de voler les passants. Cependant, il y avait toujours quelqu’un qui l’observait dans l’ombre, toujours quelqu’un qui, d’une manière ou d’une autre, faisait qu’il se sortait toujours des galères de la vie courante. Ce n’est qu’un an plus tard que Flat enclencha le mécanisme qui changea sa vie :
C’était un jour comme un autre, le voisin était parti faire un tour et Flat en profitait pour « visiter » sa maison. Il se trouvait dans la cuisine quand le voisin en question rentrait de sa promenade de santé. Le jeune brigand d’à peine dix ans se fit prendre en flagrant délit. C’est alors que Flat eut un réflexe étonnant ; il saisit un vieux couteau émoussé, pour se jeter sur sa toute première victime. Il avait laissé la haine l’envahir et elle lui sauva la mise. S’il ne l’aurait pas tué, il aurait fini dans un cachot et sa vie aurait été détruite.
Pris de panique suite à cette acte de violence extrême (il lui avait ouvert le ventre, et frappé à de nombreuses reprises dans la figure, tout cela avec un couteau qui ne coupe même pas) Flat s’enfuit en courant, ses habits couvert du sang de sa victime.
Dans sa fuite, il bouscula un homme de grande taille, le même qui l’observait dans l’ombre le même qui l’avait apporté à son oncle, le même qui avait, en réalité, tué son père . . .
Deuxième partie
Memnon
L’homme le reconnu immédiatement, le saisit par le bras avant de le tirer jusqu’en dans une sombre ruelle isolée. Flat ne comprenait pas ce qui se passait ; il ne connaissait pas cet homme, et il ne savait pas non plus où il se trouvait. Memnon l’assis par terre, et ils se regardèrent dans les yeux, là, pendant plusieurs secondes. Puis Memnon se détourna, et fit dos à Flat, avant de commencer à parler :
-« Ca fait un moment que je t’observe, Flat. Cette fois-ci j’aurais du mal à te sortir de cette galère . . »
Flat ne bougeait pas., Memnon lui était familier ; il l’avait vu à plusieurs reprises, ce regard là. Toujours habillé différemment, mais toujours le même regard. Toujours aussi perçant, toujours aussi cruel, toujours aussi froid . .
Puis lui vint une sorte de vison, comme un vieux souvenir, une mémoire . .
Il revoyait Memnon, une dague dans chaque main, et un homme à genou. L’homme en question était en larme, et quelque mot sortait de sa bouche, qui résonnait dans la tête de Flat :
« Pitié ! Je . . je . . je trouverai un moyen de te rembourser, je t’en prie ! »
Le regard de l’homme se tournait vers Flat, et il balbutia à Memnon :
« Epargne-le . . Epargne mon fils . . »
Memnon tournait à son tour son regard vers Flat.
« Ne t’en fais pas pour lui . . je m’en occupe déjà . . »
Dit-il avant de le frapper violement au visage avec une de ses dagues.
Puis Flat revint à ses esprits, ce moment d’égard n’avait duré qu’une seconde, et Memnon se retournait vers le jeune garçon.
-« Il va falloir que tu te caches pendant un moment. Ce que tu as fait, ce n’est pas un petit vol à la tire ! C’est un meurtre, et c’est très grave. . . »
Flat était perdu, et désorienté. Il saisit sa tête de ses mains, ne comprenant pas encore bien ce qu’il vient de voir, ou plutôt. . . revoir.
La fuite
Memnon s’accroupit au niveau de Flat, qui commençait à savoir qui était en face de lui. Cependant, il savait pértinement qu’il ne pouvait pas le tuer, ni tenter de le blesser . . Le gamin couvert de sang fit comme s’il n’avait aucune idée de qui était le personnage devant lui, il se disait que sa vengeance devrait attendre. Memnon était accroupit, et il tentait de saisir le regard de Flat.
« Hé ! Gamin ! Tu m’écoutes, oui ? Bien. »
Flat sortit sa tête de ses mains, et lentement, il relevait la tête pour affronter le terrible regard de Memnon.
« Tu vas devoir faire tout ce que je te dis, si tu veux t’en sortir. Compris ? »
Memnon lui donna des directives bien précises ; où aller, et quand. . . Mais Flat ne comprit jamais pourquoi il l’emmena là où il dû aller . .
Et Flat dû faire avec, car Memnon avait raison. Si il ne voulait pas se retrouver dans les cachots, il devrait obéir à celui qui a tué son père.
Flat prit un navire pour le désert de Cristal, suivant ce que Memnon lui avait dit de faire, fuyant les autorités canthienne. Memnon ne l’avait pas accompagné, et Flat ne savait plus trop quoi faire. Il était avec un petit groupe d’explorateur, et chaque jour, ils avançaient dans le désert, faisant face aux rares créatures peuplant ces terres arides et désolées. . . Et chaque jour, Flat se demandait jusqu’où cela aller l’emmener. . .
Le scorpion.
Un mois s’était écoulé depuis que Flat avait fait sa première victime, deux semaines qu’il était dans le désert, et trois jours que les aventuriers l’avaient abandonnés. Oui, Flat s’était réveillé seul, au milieu du désert. La solitude commençait à peser, et il n’avait plus d’eau ni de quoi manger. Le désespoir commençait à l’envahir, alors qu’il errait dans les terres oubliées. . .
Plusieurs jours durant, il marchait, et marchait. . . Puis ses forces l’abandonnèrent, et il tomba à terre. Son corps inerte était lentement couvert du sable du désert.
Mais son heure n’était pas venue ; Flat rassembla le peut de forces qui lui restait, et dans une ultime tentative de se relever, il échoua.
Puis, un scorpion un peu curieux advint. Flat était à la limite de l’inconscience. Il repoussa le scorpion avec sa main. Ce dernier pris le geste de Flat comme une attaque, et il répondit avec un coup de queue, usant de son venin.
Quand Flat s’est réveillé, il était dans un endroit où s’écoulait un petit ruisseau. Des épaves de bateau entouraient l’endroit. Il se trouvait en fait à la Gorge de la Destiné.
Flat était encore faible, et il ne comprenait pas ce qui lui était arrivé. Il ignorait si Grenth était venue le chercher, où si quelqu’un l’avait retrouvé. Il jeta alors un coup d’œil autour de lui ; et remarqua un Moine s’approcher de lui.
« Ah bah enfin ! Je me demandais quand tu allais te réveiller ! Tu dois être sacrément courageux, ou débile, pour t’aventurer seul dans ce désert ! N’importe quoi, les gosses de nos jours. . . »
La voix du Moine était réconfortante, et elle respirait la tranquillité et la sagesse du lieu.
-« Où . . .où suis-je . . . ? » Balbutia Flat.
-« Tu es toujours dans le désert de cristal, plus précisément à la Gorge de la Destiné. » Lui répondit le Moine.
« Allez ! Debout mon petit ! »
Il attrapa la main du gosse pour l’aider à se relever. Toujours un peu sonné, il faillit tomber, mais le Moine était là pour le soutenir.
« Reste là, je vais te chercher quelque chose d’autres à te mettre sur le dos. Je te conseil de boire un coup dans le ruisseau, ça te fera du bien. »
Flat acquiesça, et le Moine s’en alla un instant, laissant Flat seul avec lui-même. Il se remémorait les évènements passés en se rafraîchissant avec l’eau pure. Ses vêtements étaient déchirés, et il avait une étrange piqûre sur le poignet.
Puis le Moine revint vers lui, avec d’autres vêtements dans ses mains. Il les tendit à Flat qui les enfila sans attendre.
Voyant que Flat ne cessait d’observer cette étrange piqûre, le Moine répondit aux interrogations de Flat :
« Un scorpion. Un Pandinus Imperator pour être exact. Tu devrais être mort, mais j’ignore encore comment, mais son venin t’a affecté différemment. J’ai retrouvé le scorpion en question juste à tes cotées, mort. Je pense qu’il devait être souffrant, ou quelque chose comme ça. Et, apparemment, il a transfusé tout son venin dans ton corps, pour te donner une sorte de. . . pouvoir, à propos de ce venin . . . »
Flat restait immobile, bouche bée.
Troisième partie.
De retour à Cantha
Cela faisait quatre jours que Flat se trouvait au Gorge de la Destiné en compagnie de cet étrange Moine. Ce dernier était très solitaire, mais il parlait beaucoup, contrairement à Flat qui lui était muet comme une tombe, toujours à réfléchir à sa situation, et à ce que lui a dit le Moine à son premier jour, à propos de cette blessure. Jazen, ainsi se nommait le Moine, lui apprit à chasser, à se cacher et à attaquer. Au fil des jours, Flat apprenait à maîtriser ce que Jazen appelait « le pouvoir du scorpion ». Ce n’est pas un pouvoir magique comme de nombreuses personnes pourraient penser. En réalité, le scorpion, en transfusant son venin dans Flat, à immuniser celui-ci au poison, car ce venin coule dans les veines de Flat, lui permettant, en se faisant une saignée, d’empoisonner flèches et armes en les badigeonnant de son propre sang. Il possédait également une sorte d’influence sur ce venin, mais il ne saurait l’expliquer. . . Un jour, Jazen décida qu’il était temps. Il était temps que Flat retourne d’où il vient, de retourner à Cantha, et de retrouver Memnon, pour venger son père.
Jazen le conduisit alors jusqu’à l’Oasis d’Amnoun il devait prendre un bateau pour Kaineng.
Flat avait désormais le visage masqué, à la façon d’un assassin, car il ne devait pas être reconnu par les autorités canthienne. Sur le bateau du retour, il reconnut un des aventuriers qui l’avait abandonné, et Flat crut bon de se venger, en usant du venin de scorpion. Sa tentative fut un échec ; le poison ne pouvait pas tuer, il ne faisait qu’affaiblir un point particulier du corps, et l’influence de Flat sur le poison lui permettait de choisir quelle partie affaiblir . . . De plus, son manque d’expérience fait que les effets ne sont que temporaire,et ne durent qu’un quart d’heure. Sa tentative n’eut pour seul effet que de mettre tout le monde en alerte face à d’éventuel scorpion à bord . . . laissant Flat à ses pensées.
Une fois arriver à Kaineng, il remarqua que quelqu’un l’attendait. Il reconnut de suite les yeux et le regard de cette personne, le gamin de presque onze ans n’était pas tellement heureux à l’idée de retrouver celui qui a tué son père.
« De retour à Cantha, Flat ! J’ai appris que tu as de nouvelles capacités maintenant. . . . » lui dit Memnon alors que Flat s’approchait. Cependant, Flat restait muet, comme toujours.
« Il est temps pour toi d’apprendre un plus plus les arts des assassins, après tout, tu as tout ce qu’il faut, hmm ? Suit-moi. » poursuivit Memnon.
Puis Flat, toujours sans dire un mot, le suivit jusque dans une cour close . . .
Memnon Kalla
Deux ans maintenant se sont écoulés, et deux ans que Flat s’entraîne dur avec celui qu’il appelait « Maître », ce dernier le rabaissant à la moindre petite erreur que le gamin de maintenant douze commettait. Son expérience au désert de Cristal l’avait beaucoup endurcis, et les leçons de bases du Moine Jazen restaient bien gravées dans sa mémoire. . . Cependant, depuis l’incident avec le scorpion, Flat n’ouvre presque plus la bouche, ayant toujours du mal à comprendre comment sa vie à pu changer de voie si. . brutalement.
Plus récemment, son Maître lui a donné un nouveau nom, son véritable nom devait être réservé à la seule personne a qui il peut faire confiance ; lui-même.
« Flat Eric Olizo Kallasawa » était devenu « Memnon Kalla », reprenant le prénom de son Maître et le début de son nom de famille . . .
Son Maître lui donnait même le surnom de « Scorpion » dû à son talent inné pour les poisons en tout genre.
Flat ne tardait pas à gagner de l’expérience ; trois meurtres et maintenant quinze ans. Son entraînement s’intensifiait, et il n’avait pratiquement plus une minute de répit. Son mental renforcé par les humiliations du Maître, et sa force par les défis du même homme. Vint un jour où le Scorpion eut finit son entraînement de six ans.
Une fois de plus, Flat s’est retrouvé seul. Malgré le fait que Memnon ait tué son père, le jeune Assassin le considérait son Maître comme sa seule famille, n’en ayant jamais connue une qui lui porta l’amour dont il eut besoin. Memnon ne semblait pas éprouver le moindre sentiment d’amour ou même d’amitié avec Flat, mais au moins, il s’était occupé de lui. Et ça, Flat ne pouvait pas l’oublier. L’adolescent n’a jamais appris pourquoi son Maître s’en est aller, ce dernier ayant simplement laisser un bout de parchemin avec les inscriptions suivantes :
« Tu n’as plus besoin de moi.
A ton tour tu trouveras
Celui que tu formeras. »
Légèrement troublé, il avait parfaitement compris le message, mais se retrouvait perdu par rapport à ce qu’il se devait de faire. Pour Memnon Kalla, les choses ne seront pas si difficiles, comme il le constatera . . .
Le Mo Zing
Trois ans après que son Maître soit partit, Flat était devenu un Mo Zing. Une lame errante, sans Maître, offrant sa lame à celui qui rempliras le plus sa maigrelette bourse. Cependant, il continuait tout de même l’œuvre de son ancien maître ; son entraînement ne prenait jamais fin.
A cette époque, Flat repensait beaucoup à ce qu’il avait vécu, au désert de Cristal, avec son Maître, et dans son quartier natal . . . jamais il n’oublia son premier meurtre, s’interrogeant sans cesse à propos de ses parents biologiques. Un point intéressant lui revint en tête ; le fils des Kallasawa, au monastère de Shing Jea. Il se mit en tête de se venger de ceux qui auraient dû lui donner l’amour qu’il méritait. Le Scorpion s’était mis en chasse : Les Kallasawa devaient payer, et c’est bien au monastère de Shing Jea qu’il trouvera ce qu’il cherchait, mais ce ne sera pas le fils Kallasawa, non . . .
Quatrième partie
Sojiro Tsukinawa « Celui que tu formeras »
Sojiro Tsukinawa « Celui que tu formeras »
C’est pendant qu’il traquait le fils des Kallasawa que Flat croisa le chemin du jeune et maigre Sojiro. Ce dernier avait tenté de lui voler sa bourse, résultant en un combat entre le gamin qu’était Sojiro à cette époque et le jeune adulte de vingt qu’était devenue Flat. C’est dans cette tentative de vol à la tire que Flat s’est souvenu de son passé, quand lui aussi volait la bourse des passants. Il avait bien observé le gamin dans les yeux ; et s’est remémoré le message laissé par Memnon ;
« A ton tour tu trouveras
Celui que tu formeras. »
Il avait trouvé celui qu’il allait devoir former. Il se mit à observer le gosse, caché dans les ruelles sombres. Il avait souvent sauvé la mise du gamin, qui ne l’avait presque jamais reconnu. De temps en temps, il le mettait au défi, pour tester ses capacités. Et, une chose en entraînant une autre, l’élève devînt le maître. Flat avait pris le jeune Tsukinawa sous son aile, lui transmettant son savoir et ses connaissances. A son tour, Flat avait changé la vie d’un gamin, jusqu’à l’élever au rang d’Assassin. Cependant, Sojiro Tsukinawa ne vît jamais le désert de Cristal, qui pourtant avait tellement apporté à celui qui désormais se faisait appeler Maître.
L’élève devenait de plus en plus fort et rusé, suivant les conseils et les leçons de son Maître. Petit à petit, les deux hommes se sont liés d’amitié, d’une manière plutôt. . . originale. Il se défiait sans cesse, dans des combats acharnés, mais uniquement pour tester les capacités de l’autre. Quand à Flat, il considérait Sojiro presque comme son propre fils, toujours prêt à voler à son secours si ce dernier rencontrait des problèmes trop gros pour lui, mais il ne fut pas toujours là. . .
Au bout de trois ans, Flat partait pour Kaineng, laissant Sojiro plus seul que jamais. Le Maître avait finalement trouvé ce dont il cherchait à la base, en venant à Shing Jea. . .
Tsunan Kallasawa
Il avait retrouvé sa trace, il l’avait trouvé, et il comptait bien se venger sur lui. Flat avait vingt belles années derrières lui, alors que son cousin lui en avait sept de plus, et donc plus d’expériences. . Son cousin, était passé de fils de malheureux à bourge. Ses études finies, il se tenait bien droit, la tête haute, et marchait fièrement, arborant de belles vestes et tuniques ; il avait réussi dans la vie. Cependant, si ses parents ne lui auraient pas offert ses études avec ce qu’ils avaient gagnés toute leur vie, il ne serait pas là, et en serait même bien loin. .
Et c’est justement pourquoi Flat lui en voulait ; ce cousin avait tout eut, tout réussi, et lui il n’a rien eu, et à affronter les autorités canthienne et la solitude du désert de Cristal. Et Tsunan ? Rien. Il avait de nombreux amis qu’il s’était fait au monastère, il était très doué dans son domaine, mais Flat lui, n’avait pas d’amis, ni de famille. Il n’avait personne pour le soutenir, mais il avait fini par apprendre à vivre avec, à vivre seul, sans attache. Au final, être seul avait un avantage ; il était libre, libre de faire ce qu’il voulait. La seule chose qui le privait de réellement faire ce qu’il voulait, c’était ses capacités, et son bon sens.
C’était lors d’une journée comme une autre que leurs chemins se sont croisés, et non par hasard. Ce jour-là, ils se sont battus, un combat acharné duquel Flat sortit vainqueur, laissant le pauvre Tsunan agonisant avec une horrible plaie infecté du poison de Flat au torse. Flat, lui, n’avait que des éraflures, et un coup à la tête. Tsunan mit cinq longues années à recouvrer de sa blessure, car Flat avait beaucoup insisté sur le poison. . Flat pensait l’avoir tué, il en était convaincu, mais Tsunan avait réussi à s’en sortir. Depuis ce jour, l’élémentaliste à voué une haine sans fin envers Flat, car il avait frôlé la mort, et il n’a jamais pu pardonner à son cousin cet acte. Quand à Flat, il considérait Tsunan comme mort, et donc sa vengeance assouvie ; son objectif était accomplie. Après cela, Flat pouvait se concentrer sur son autre projet, un projet qu’il avait dans la tête depuis déjà un bon moment . . .
L’ordre du Scorpion
C’est un an après cette froide vengeance que Flat se mit à travailler très sérieusement sur son nouveau projet. Cette fois-ci, Flat recherchait le pouvoir, car il savait que seul, il était trop fragile, et trop peu puissant. C’est alors que son chemin croisa celui d’Oroth Mithrandir, qui lui possédait ce que Flat recherchait. C’était dans le Royaume de Solvegn, que Flat le rencontra, et il le rejoignit. Mais le Mo Zing n’était pas habitué à recevoir des ordres, et il ne fallut pas longtemps à Mithrandir pour envoyer un rôdeur l’éliminer. Mais il ne trouva pas la mort dans ce « combat », le rôdeur lui laissa la vie sauve, mais il était agonisant. Deux ans plus tard, il avait réussi à réunir une poignée d’assassins et d’informateurs, mais c’était trop peu pour lui. Il avait appris avec Oroth qu’il était son propre maître, et que jamais plus il n’aura quelqu’un au dessus de lui. Il se mit alors en tête de tout contrôler, mais il avait besoin de temps, de beaucoup de temps, pour parvenir à un tel but. Sa petite organisation lui permettait d’avoir accès à des informations, qui, en temps normal, il ne pouvait atteindre. L’Ordre du Scorpion était payé principalement pour assassiner tel ou tel personne, et ce qui lui permettait de tenir debout. Flat s’occupait lui-même de recruter ses espions et meurtriers, car dans une telle situation, il devait rester prudent ; ses hommes pouvaient se retourner contre lui, alors devait se faire respecter, et craindre. La plupart de ses recrues étaient des assassins Kurzicks, et il était « employé » par les mêmes personnes pour assassiner de hauts dirigeant Luxons. Ce n’est qu’à ses vingt-cinq ans, deux ans plus tard, qu’il fit la rencontre de Saijin, alors qu’il venait trouver un peu de repos au Havre des Pêcheurs. Saijin était compétant, et il avait tout de l’associé parfait, ce fut là l’erreur de Flat ; il lui fit confiance. Saijin travaillait donc désormais avec Flat, et c’est lui-même qui amena l’Ordre du Scorpion là où il se trouve désormais ; cet associé était un maître recruteur, et grâce à lui, Flat possédait un vaste réseau d’informateurs dans toute la Tyrie. Il était proche d’un groupe comme les Am Fah ou la Fraternité de Jade, mais la puissance « militaire » de ces gangs dépassaient ceux de l’organisation de Flat. Cependant, le Scorpion était aveuglé par son pouvoir, et l’inévitable se produit. Saijin avait rejoint Flat pour une simple raison, pour un simple but. C’était ce but qui l’avait poussé à aider Flat dans sa quête, mais Saijin ne recherchait pas le même pouvoir que Flat. Il recherchait un pouvoir bien plus grand, bien plus rare. . . Il recherchait l’éternité, et il n’hésita pas à trahir le Scorpion pour atteindre son but…
Cinquième Partie
Le traître.
Saijin avait décidé de créer sa propre organisation, car Flat avait profité de lui à ses propres fins. Saijin était chargé d’aller recruter une personne que Flat avait rencontré à Solvegn, non pas Oroth, mais Elder Askol. Grâce à ses informateurs, il avait découvert qu’Elder était engagé sur Vhaniel, une île sur laquelle des recherches archéologiques avaient lieux. Cependant, le Scorpion avait reçu des rapports comme quoi son associé avait recruté une nécromante, du nom d’Abby, et cela sans en avertir Flat. C’est ainsi que Flat eut des suspicions au sujet de Saijin, et il commençait à craindre sa traîtrise, et surtout, que ce dernier lui « vole » Elder. Il prit alors soin d’envoyer une autre personne sur les lieux, une assassine nommée Lisa, et qui devait récolter le plus d’informations possible sur les actions de Saijin ainsi que sur les personnes qui occupent l’île. Mais le Scorpion ne pouvait se restreindre à trouver si oui ou non son associé allait le trahir, alors il partit, accompagné de Lisa, pour le suivre..
Mais il ne put attendre, dès l’arrivée du navire, le Maître de l’Ordre du Scorpion surgit aux trousses du traître. Il ne pouvait accepter l’éventualité qu’Elder rejoigne son associé, et si Saijin comptait rivaliser avec Flat, ce serait un énorme atout qu’il aurait en main. Mais le Scorpion se trouvait face à un problème, qui venait se glisser entre lui et Saijin ; les dirigeants des fouilles.
L’exil
L’un d’eux allait mourir, ils l’avaient bien compris. Ils pouvaient sentir l’adrénaline, et leurs cœurs battre. Saijin, en voyant le regard de Memnon, compris tout. L’ultime combat approchait, il était inévitable, ils le savaient. Malgré cela, le traître tenta de fuir, car c’était la mort qu’il craignait par-dessus tout… S’engagea alors une poursuite au travers de l’île, tout deux avaient leurs dagues en mains, prêts à se battre jusqu’à la mort.
Saijin s’enfonça dans la jungle de Vhaniel, là où Flat n’osait s’aventurer. Ce fut la dernière erreur de Saijin, la toute dernière. Oui… Car la forêt portait une certaine malédiction ; une entité, que les ouvriers de l’île nommait « le protecteur », car il serait justement une entité malveillante qui protégerait l’île. Memnon dû se cacher, car les dirigeants des fouilles étaient désormais après lui, et il dû rejoindre la cachette de Lisa.
Plus tard, Saijin ressortit de la forêt, mais il n’était plus le même. L’ultime combat approchait. Le traître ne se rappelait ni Flat ni Elder. Son regard n’était plus le même. Dans ses yeux ne se lisaient plus que haine et rage. Le Protecteur avait volé son corps et corrompu son âme. L’ultime combat était là. Flat se tenait droit, dagues en main, et il le regardait au plus profond de ses yeux, avant de s’élancer sur Saijin. Le combat fut terrible, car chacun d’eux frappait avec plus de rage et de haine qu’ils ne pourraient jamais éprouver. Mais une fois de plus, Flat sortit vainqueur. Il versa une larme, après avoir achevé le co-fondateur de son Ordre.
Après cela, il partit en exil, il avait besoin de temps pour penser ; beaucoup de choses s’étaient produite et en peu de temps. Il s’en alla alors au Désert de Cristal, pour retrouver Jazen, et se confesser. Suite à cela, il repartit pour Kaineng, et, en sortant, il croisa ce regard. Ce regard qui l’avait vu grandir. Ce regard qui avait achevé son père. Ce regard qui l’avait formé. Ce regard… celui de Memnon.
A suivre…
Memnon Kalla/ Brandon H.